Asunción Del Paraguay -18/10/2024

La vie d’un expatrié : Michel THILLOUX, établi au Paraguay, livre ses souvenirs.

J’ai eu la vie dont je rêvais étant enfant, c’est-à-dire voyager pour connaître des lieux que je lisais décrits sur mon livre de géographie. Ce rêve, je l’ai réalisé au travers des voyages que les entreprises m’ont conduit à entreprendre. J’ai posé mon sac définitivement au Paraguay.

J’ai trois enfants qui maintenant ont dépassé les soixante ans et sont retraités. Ils ont suivi leur Père avec leur Mère dans cette aventure. Pour vous donner une idée de leur chemin, mes deux filles ont commencé l’école à Saïgon au Viet Nam puis les trois ont continué en Guyane Française pendant trois ans, puis en Iran deux ans au lycée français où ils ont appris des rudiments d’iranien, sinistre souvenir de mes deux filles qui devaient visiter des villes saintes revêtues du tchador noir. Ensuite ce fut le lycée français de Dakar au Sénégal suivi de deux ans au lycée français de Niamey.

J’ai profité des années de retraite pour faire deux tours du monde en avion avec des escales dans certains pays que j’avais envie de connaître puis la maladie venant avec l’âge a freiné ce projet pour finalement l’annuler.

En définitive, j’ai eu la possibilité de connaître un total de quatre-vingts pays. Je vous fais grâce de la liste car certains sont difficiles à situer. J’ai vécu beaucoup d’aventures, surprises, peurs.

J’ai connu en particulier au Viet Nam une situation inoubliable. Je dormais dans une cabane située au milieu de plants de café, sans électricité et bien fermée pour ma sécurité par le propriétaire. J’ai voulu ouvrir la porte à cause de la chaleur et des moustiques. Quand j’ai mis la main sur la porte, j’ai jeté un coup d’œil dehors et je me suis trouvé face à une énorme tigresse qui a cru que son dîner était servi. J’ai fermé la porte en quelques secondes et attendu le jour pas très tranquille. Le propriétaire m’a ouvert dans la matinée. Il m’a confirmé que les tigres venaient la nuit pour manger les singes qui apprécient les cerises de café !

THILLOUX Michel